NOTES
Nous ignorons d'où Hugo tient cette traduction du vers du Songe d'une nuit d'été: ... a fair vestal throned by the west (II, 1 ou scène III, v. 143) que François-Victor Hugo traduit: « une belle vestale trônant à l'Occident ». Ce vers se trouve dans une tirade d'Obéron devenue légendaire parce que les commentateurs y virent une série d'allusions aux fêtes offertes à la reine par Leicester au château de Kenilworth à l'été 1575. Leicester y avait fait jouer une pièce mythologique délicatement flagorneuse et galante à l'égard de la reine; elle avait prolongé son séjour plus de deux semaines; les négociations avec la France pour le mariage de la reine avec le duc d'Alançon, frère du Roi, avaient été rompues; la rumeur maria la reine à Leicester. Bientôt, une autre rumeur attribuant à Leicester les faveurs simultanées de lady Essex mit fin à l'idylle royale supposée. La belle vestale serait donc la Reine Elisabeth. Et Shakespeare aurait pu assister, de loin, aux fêtes de Kenilworth... (voir F.-V. Hugo, t. II Féeries, note 8, p. 303 et suiv.) Tout ceci était connu des contemporains par le roman de Walter Scott, et mieux encore de Hugo par l'adaptation qu'il fit de Scott dans Amy Robsart.